1
|
|
2
|
- L’artisanat de Djenné est très qualifié, et la suite va le montrer. On
donnera des exemples de ses réalisations en matière de :
- broderie (diverses variétés)
- teinture à la terre (bogolan), technique apparemment acquise des peuples
du sud ;
- fabrication de jouets en terre crue, activité encore bien vivante ;
- travail du cuir, ancien mais dont les origines sont un peu oubliées ;
- travail des calebasses ;
- vannerie ;
- terre cuite ;
- fabrication de bracelets ;
- tissage, activité très ancienne
assurément et très diversifiée ;
- bijouterie ;
- Il ne restera qu’à remercier les
artisans qui ont permis de dresser ce florilège, qui sera complété dans
les mois qui viennent !
|
3
|
- Il s’agissait initialement, à partir du XVIIème siècle, de broder les
boubous en coton blanc dont les Marocains ont lancé la mode ; les motifs
étaient islamiques, les garçons apprenaient à broder à l’école coranique
; cette tradition existait encore au début de la période coloniale.
- Aujourd’hui, les brodeurs s’adaptent à l’évolution de la demande en
fabriquant des produits nouveaux
|
4
|
- Le vêtement blanc a été introduit, avec la culture du coton, par les
commerçants musulmans, sous l’influence de l’Afrique du Nord. Le
vêtement des notables et pieux musulmans est le grand boubou blanc, fait
de minces bandes de coton tissé, et brodé à la soie, ton sur ton.
Aujourd’hui encore plusieurs brodeurs pratiquent cet art multiséculaire.
|
5
|
|
6
|
|
7
|
|
8
|
|
9
|
|
10
|
|
11
|
- Très rares sont aujourd’hui les commandes de grands boubous brodés
demandant plusieurs mois de travail.
- Certains brodeurs s’orientent donc vers l’utilisation de leur art dans
la fabrication de produits plus simples, plus adaptés aux besoins de la
clientèle et à son pouvoir d’achat
- En voici quelques exemples.
|
12
|
|
13
|
|
14
|
|
15
|
|
16
|
|
17
|
|
18
|
|
19
|
- Il est probable que ce style est plus récent que le précédent : la
broderie se serait diffusée chez les Bambara de la région de Djenné
après que certains d’entre eux, étant allés travailler au Ghana, aient
vu comment on brodait là-bas.
- Aujourd’hui, on en trouve
couramment des motifs très variés dans les villages environnant Djenné:
des pagnes et des tentures essentiellement, occasionnellement des
boubous d’homme.
|
20
|
|
21
|
|
22
|
|
23
|
|
24
|
|
25
|
|
26
|
|
27
|
- Le bogolan est une technique de
teinture utilisant la terre comme colorant et la sève d’un arbre comme
fixatif. Avec une couleur unique, tout l’art est donc dans la variété
des motifs.
- Le bogolan est très utilisé pour décorer les tissus dont on fait les
pagnes. Plus récemment, cette technique est employée pour fabriquer des
tentures, des dessus de lit, des vêtements…
|
28
|
|
29
|
|
30
|
|
31
|
|
32
|
|
33
|
|
34
|
|
35
|
|
36
|
|
37
|
|
38
|
|
39
|
|
40
|
- C’est une vieille tradition, qui
a en outre bénéficié de l’apport des Marocains, comme le prouve le
vocabulaire songhay de la cordonnerie.
- Aujourd’hui, il n’y a plus de sellier ni de bourrelier, mais on
fabrique encore des babouches brodées, dont les motifs sont extrêmement
variés ; on fabrique aussi des bottes d’apparat, revêtues d’un chausson
: dans le temps, le pieux cavalier se contentait de laisser les
chaussons à la porte de la mosquée et il entrait dans l’édifice en
gardant ses bottes minces et souples aux pieds !
|
41
|
|
42
|
|
43
|
|
44
|
|
45
|
|
46
|
|
47
|
|
48
|
- Avant le déferlement des matériaux plastiques, on utilisait comme
récipient et comme couvert un matériel parfaitement écologique : la
calebasse, dont ont fait des plats, bols, louches de diverses tailles et
d’usages multiples. Dans les villages, on voit encore de vieilles femmes
occupées à gagner quelques francs en recousant, avec des fibres
végétales, les calebasses ! Un travail d’artiste !
- A Djenné, en outre, on a une façon bien particulière de peindre ces
calebasses !
|
49
|
|
50
|
|
51
|
|
52
|
|
53
|
|
54
|
- On trouve couramment sur le marché quelques ouvrages de vannerie qui
ont un usage quotidien : les paniers qui servent pour le transport du
« banco » (mélange de terre et de matières organiques qui sert
mortier pour la construction) ; des paniers écumoires ; des vans de
toute beauté, etc.
|
55
|
|
56
|
|
57
|
- C’est devenu à Djenné une occupation courante des femmes, dans leur
vestibule, dès qu’elles ont un moment, que de fabriquer des bracelets de
perles : les perles sont enfilées sur un fil et ce dernier est disposé
sur une lanière de cuir pour former la décoration du bracelet. Un
travail de patience, très peu rémunérateur ! Et un produit parfois
remarquable.
|
58
|
|
59
|
|
60
|
- Le tissage est une activité aussi menacée que tout l’artisanat
traditionnel : on n’achète plus que des tissus venant du nord, même les
fameux « basins » ! Pourtant, il y a une richesse
extraordinaire de motifs dans le travail des tisserands qui connaissent
encore leur métier. Nous ne faisons que redécouvrir petit à petit des
trésors que la population de Djenné elle-même était en train d’oublier !
|
61
|
|
62
|
- La circoncision, et la retraite qui la suit, sous la conduite d’une
personne affectée à cette tâche d’importance éducative et sociale,
marque pour les garçons l’entrée dans l’âge adulte. Aussi chacun des
nouveaux circoncis reçoit à cette occasion une couverture qui sera la
sienne: il ne partagera plus la couche de sa mère, comme un enfant, mais
dormira désormais sous sa propre couverture, comme un homme.
- Le tissage de ces couvertures révèle une grande variété de motifs ; en
outre, on peut y employer ou bien du fil industriel (bolooti), ou bien
du fil et des colorants traditionnels, avec des différences de texture
très marquées.
|
63
|
|
64
|
|
65
|
|
66
|
|
67
|
|
68
|
- La tradition de la bijouterie est millénaire à Djenné, puisque les
fouilles ont mis au jour non seulement une boucle d’oreille d’un dessin
parfaitement original, mais aussi une perle importée d’Asie de l’Est ou
du Sud-Est, où elle aurait été fabriquée entre le second siècle avant
notre ère et le second après ! Donc il y a 2000 ans, à Djenné, on
fabriquait et on importait des bijoux ! Tout reste à découvrir à cet
égard !
- En attendant, voici quelques copies en argent d’éléments de bijoux
anciens, ou d’ornements de coiffure (les éléments équivalents qui ont
été datés sont relativement
tardifs : du Xème au XVème siècles de notre ère), et une création
moderne à partir de l’un de ces éléments
- Aujourd’hui les bijoutiers ont tendance à adopter massivement la
technique sénégalaise de la filigrane, qui répond à une importante
demande.
|
69
|
|
70
|
|
71
|
|
72
|
|
73
|
|
74
|
|
75
|
|
76
|
- A Djenné comme presque partout en Afrique de l’Ouest, tout le travail
du bois se fait exclusivement à l’herminette.
- Cet art est illustré ici simplement par l’un de ses produits, le
panneau décoratif qui se trouve à l’arrière de chaque pirogue, devant
l’étroit pont sur lequel se tient le perchiste.
|
77
|
|
78
|
- Les maisons de Djenné sont généralement ornées de portes massives
décorées comme à Tombouctou de motifs en métal découpé (autrefois
l’argent, aujourd’hui le fer blanc). Voici un exemple de ce type de
porte et les éléments en cours de fabrication chez le forgeron.
|
79
|
|
80
|
|
81
|
|
82
|
|
83
|
|
84
|
|
85
|
|
86
|
|
87
|
|
88
|
|
89
|
|
90
|
|
91
|
- Car il n’est
- de richesse
- que d’hommes !
|
92
|
- Pour obtenir plus d’informations sur les artisans de Djenné, vous
pouvez prendre contact avec leur association :
- UPAD
- BP 14
- Djenné (Mali)
- tél : 00 223 2420138
- e-mail : garbasamounou@yahoo.fr
|