• Le tindé hou (en songhay de Djenné, et mot- à-mot : maison-atelier) est un atelier de broderie à la main, généralement installé dans le vestibule du maître brodeur (ou mallé, en songhay). La broderie à la main n'est pas un métier réservé à une caste déterminée ; c'est un art auquel tout Djennenké (tout habitant de Djenné) peut s'adonner.
• Tous les points de la broderie de Djenné sont réalisés à l'aiguille, sans recours ni au crochet ni au fuseau.
• Les broderies sont exécutées aussi bien sur des tissus d'origine européenne que sur le tari maïra (en songhay : étoffe fine, c'est-à-dire en bandes minces ; s'oppose à , bandes larges dont on fait des vêtements courants.
• On dit couramment que la broderie de Djenné aurait deux origines : une origine marocaine, dont le modèle le plus connu est le wakia tèn, grand boubou brodé entièrement de haut en bas, derrière comme devant ; et une origine toucoleur, dont le modèle est tiampal kiyassa (en peul), modèle très varié mais plus simple que le wakia tèn.
• La confection d'un wakia tèn pouvait durer des années, et pendant tout ce temps, selon la tradition, le brodeur était à la charge du propriétaire du boubou....
Photos
Comment on tresse sorba
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Pour en savoir
plus, voyez "DJENNE
D'HIER A DEMAIN",
rédigé sous la direction de J. Brunet-Jailly,
éditions Donniya, Bamako, 1999, 206 p. Merci |